Qu’est-ce que les créations interactives ?
Avant de comprendre la création interactive, il faut avoir conscience des auteurs derrière les expériences. Au Québec, les deux plus grandes boites de productions interactives sont Moment Factory et Hub Studio qui commencent tranquillement à bâtir une réputation à la province quant à la qualité des activités interactives à l’échelle mondiale depuis 2013. Par ailleurs, il y a aussi la compagnie VYV qui fournit énormément de matériel numérique à des grosses entreprises comme le Cirque du Soleil par exemple.
«C’est le média dont tout le monde a besoin. Les médias interactifs sont une différente façon de diffuser du contenu. Ils ont pour but de donner une autre valeur au message et à sa transmission. Elle peut varier sous différentes formes, comme le mapping, des appareils digitaux, et des jeux de lumières», affirme le designer interactif chez Rehaus Studio, Jaunathan Gagnon. (Entrevue téléphonique le 6 novembre dernier)
Beaucoup d’efforts sont mis derrière les productions interactives et les coûts de celles-ci peuvent monter très haut. Pour le Cirque du Soleil, les prix du matériel pour fourni par VYV surpasse les millions de dollars.
Le Culte
Pourquoi les festivals sont-ils visés par les compagnies interactives?
La majorité des festivals de Montréal sont des activités touristiques très populaires à l’échelle mondiale, notamment le Festival de jazz et les Francofolies. À chaque saison estivale, ces deux événements attirent plus de 100 000 personnes. En 2016, les retombées fiscales du FIJM (Festival International de Jazz de Montréal) tournaient autour de 39,1 millions de dollars. Étant en constante évolution, les festivals tentent de se servir de nouvelles technologies afin d’ouvrir leurs horizons en termes de clientèle. Par exemple, les plus jeunes (groupes de 13-18 et 18-24 ans).
«C’est une belle opportunité pour les festivals de diversifier leurs méthodes de publicité. La majorité de ceux-ci trouvent leur argent derrière des contrats avec diverses commanditaires», explique la directrice de projets au Zoofest, Arianne Auger. (Entrevue téléphonique le 6 novembre dernier)
Il s’agit d’une situation où les deux partis sortent gagnants. D’un côté, les organisateurs des festivités qui se servent des compagnies de productions interactives pour faire valoir ses commanditaires. D’un autre, les boites de production interactives comme Moment Factory et Hub Studio qui en profitent pour mettre en valeur leur créativité dans des environnements favorables à leur visibilité.
Le Culte
Quels impacts amènent les activités interactives aux festivals populaires?
«Les activités interactives peuvent faire ressentir plusieurs choses aux festivaliers. Le but est de marquer l’expérience des participants d’une manière ou d’une autre. Les expériences interactives sont une question d’investissement émotionnel. D’un côté, les boites interactives se font reconnaitre et se font une place dans le domaine. De l’autre, le festivalier se sent inclu et croit qu’il participe au développement du festival», ajoute Jaunathan Gagnon.
Selon lui, l’impact qu’auront les boites de production ne fera que grandir suite à la hausse en popularité de celles-ci. La demande en termes de « interactive stunts » autant pour les artistes que pour les festivals s’élève de plus en plus, ce qui est très prometteur pour ce volet de l’industrie du vidéo et des communications.
Le Culte
Quelle importance est accordée aux expériences interactives lors des festivals?
D’année en année, les expériences interactives viennent changer le visage des festivals avec des activités associées directement aux événements. Le meilleur exemple serait le piano géant qui diffuse l’effet d’un réel piano en projetant les bruits des notes. Le tout en corrélation avec le poids attribué sur chaque pièce de l’instrument. Cette expérience est exploitée par le FIJM a chaque année suite à sa popularité au sein des plus jeunes enfants.
De plus en plus, les expériences interactives sont mises de l’avant. D’ailleurs, le festival LVLUPLAB est un événement musical favorable aux boites de production interactives. «La place accordée aux boites de productions interactives dans les événements est juste. il s’agit d’une plateforme qui n’est pas connue donc il y a place à la reconnaissance dans les années à venir», ajoute Jaunathan Gagnon.
L’un des festivals où la place accordée aux activités interactives est très important est Montréal en lumières. Effectivement, à chaque année, une partie de la Place des arts est allouée aux étudiants des programmes de médias interactifs et numériques de l’UQAM afin qu’ils démontrent leurs talents avec des jeux de lumières.
Nightlife
Qu’est-ce que le festival LVL UP?
Le festival LVL UP a vu le jour le 19 septembre dernier à Laval. Il s’agit du tout premier festival mettant en vedette les médias interactifs. Principalement, cet événement est une expérience musicale et interactive différente des autres. Mettant l’accent sur la musique québécoise, plus spécifiquement le rap, ce festival laisse un espace créatif assez vague à plusieurs compagnies interactives. Le but est de créer une expérience visuelle en lien avec les performances des artistes.
La boite de production originaire de l’UQAM Rehaus studio a notamment été mis en vedette alors qu’elle a produit une expérience de mapping architectural originale sur la façade du bâtiment de la salle André Mathieu.
Plusieurs gros noms ont été de passage au festival, plus précisément l’équipe de designer interactifs de la boite de production Moment factory ainsi que l’équipe technique de Hub studio. Au niveau des artistes, des rappeurs comme Koriass et FouKi ont fait des spectacles dans le cadre de l’événement.
Le Culte
Qu’est-ce que le mapping?
«Imaginez-vous un écran qui sort de l’ordinaire. Une place où la projection d’image serait complètement insensée, mais donnerait un effet visuel particulier. Ça, c’est du mapping», explique le directeur technique chez Rehaus Studio, Jacob Lacasse. (Entrevue téléphonique le 6 novembre dernier)
En d’autres mots, cette technique numérique permet de diffuser des images sur des surfaces non-conventionnelles. Cette technique peut prendre plusieurs formes comme le tracking, qui est une forme de mapping où la projection de l’image suit les mouvements du sujets qui est le média de diffusion. «Cette technique est la plus utilisée dans le monde des médias numériques, car c’est la plus simple [en parlant du mapping]», affirme Lacasse.
https://planculturelnumerique.culturepourtous.ca/blogue/oeuvres-interactives-2de3
https://www.tourismelaval.com/fr/evenements-a-laval/festival-lvl-up
https://nightlife.ca/2019/06/05/lvl-un-nouveau-festival-hip-hop-et-darts-numeriques-laval/
https://archive.hotstudio.com/